Les Woerth, la main dans le sac

Publié le par Yves-André Samère

Je n’ai rien contre Liliane Bettencourt ; rien non plus contre ses fantaisies au bénéfice de son favori François-Marie Banier. Je ne crois pas que quiconque doive être aussi riche sans jamais vraiment travailler, mais dès lors qu’on admet que quelqu’un a de l’argent qu’il n’a pas réellement volé, il a le droit d’en faire ce qu’il veut. Or madame Bettencourt est un mécène connu : elle n’accumule pas les Porsche dans son garage et ne prend pas des bains au lait d’ânesse. J’ai donc estimé ignobles les manœuvres de sa propre fille visant à la faire passer pour gâteuse en vue de récupérer son héritage, auquel elle n’a pas encore droit, l’aïeule n’ayant pas tout à fait les deux pieds dans la tombe.

Mais enfin, Liliane Bettencourt a quand même tenté de planquer son argent en Suisse, sans prendre la peine, comme Johnny (lui est beaucoup plus intelligent), d’aller s’installer six mois par an à Gstaad ! Pour comble, elle s’est emberlificotée comme un manche à balai, en se faisant conseiller par... l’épouse du ministre du Budget ! Les époux Woerth soigneraient donc leur propre budget avant celui de la France ?

Et il ne s’agit pas d’un simple « soupçon », comme on dit dans les journaux prudents. Révélés par le site Médiapart, des enregistrements (« pirates » – ailleurs, on dirait « non autorisés »), réalisés par son propre maître d’hôtel, ne laissent aucun doute sur la tentative de la chère Liliane, visant à frauder le fisc. C’est reluisant, les mœurs des gens riches.

(Et puis, bravo au maître d’hôtel. En voilà un qui aura bien gagné sa retraite)

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