Lire « Belle et bête » ? Non !
Je n’ai pas lu et ne lirai probablement pas le livre – pas encore paru – dont on parle, Belle et bête, de Marcela Iacub, auteur dont je ne sais rien. On s’est échiné à clamer que c’était un excellent livre, mais ce n’est pas une priorité, pour moi.
Bien que l’individu visé dans ses pages ne soit pas nommé, on n’ignore pas, puisque l’auteur s’est épanchée, qu’il s’agit de Dominique Strauss-Kahn, qualifié de « cochon ». Faux-cul comme il n’est pas permis, madame Iacub avance que ce n’est pas désobligeant, puisqu’elle admire cet animal comestible. Ben voyons...
Soit dit en passant, au rebours de la presque totalité du monde politique, je n’ai jamais cru que DSK, s’il n’avait pas été balayé à temps par l’écho de ses frasques sexuelles, aurait pu devenir président de la République. Il nous faut remercier Nafissatou Diallo, comme je l’ai déjà écrit, car un affrontement entre Sarkozy et DSK au second tour nous aurait valu cinq ans de plus avec le mari de Carla Bruni – après un pâle remake du duel entre Chirac et Le Pen.
Mais ce qui me fait rire avec le plus d’intensité, c’est de voir un grand hebdomadaire, émérite donneur de leçons, « Le Nouvel Observateur », se placer au niveau de la presse-poubelle, pour avoir consacré, non seulement huit pages d’exégèse au bouquin, mais surtout sa couverture. Et quelle couverture ! Alors que l’article ne cite pas Strauss-Kahn, la cover, comme on dit dans le métier, affiche une énorme et fort laide photo de lui, et ses initiales en caractères énormes, en rouge. Rien que ça. D’où la volée de bois vert que l’hebdomadaire se ramasse un peu partout. Comme on dit dans certains lieux aérés, « Tu viens, chéri ? Chez moi y a du feu ».
Il se dit en Afrique un proverbe à propos, non pas de cochon, mais de singe, qui doit avoir le derrrière propre quand il grimpe à un arbre. Sinon, cela se voit !