Marie-France Pisier

Publié le par Yves-André Samère

Je ne ferai pas cela tous les jours, mais je vais dire du bien d’une actrice, Marie-France Pisier, dont on vient d’annoncer la mort à 67 ans. Ce qu’on appelle, sans doute par antiphrase, le « grand » public, l’ignorait à peu près complètement, car elle était très discrète, mais, comme elle n’a tourné que dans 89 films et téléfilms, il a des excuses, le grand public. Pour ma part, je connaissais non seulement son existence, mais aussi ses œuvres. J’avais lu son roman, Le bal du gouverneur, une histoire de famille se passant en Nouvelle-Calédonie (elle-même était née au Vietnam, où son père était gouverneur, justement), et vu le film qu’elle en avait tiré en 1990. La télé ferait bien de le rediffuser, pour une fois elle s’honorerait un peu, alors que, lorsque Annie Girardot est morte, tout ce que la télévision de service public a trouvé pour lui rendre hommage, ce fut un terrible navet avec Louis De Funès !

La première apparition de Marie-France Pisier dont je me souvienne vraiment, ce fut dans ce film de Téchiné, Souvenirs d’en France. Très anticonformiste, le titre ET le film ! Son personnage sortait d’une séance de cinéma de style Art et Essai, où l’on avait projeté Le roman de Marguerite Gautier, film de George Cukor d’après La dame aux camélias, avec Greta Garbo, pas moins. Or, au lieu d’étaler son admiration pour le film, comme il convient aux cinéphiles purs et durs, elle sortait de la salle en éclatant de rire et en s’exclamant « Foutaises ! Foutaises ! ». Une opinion que je ne suis pas loin de partager.

Après ce genre de scène, on devient inoubliable.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
<br /> Un ami, sans doute un peu amoureux de moi, avait dit que j'avais la voix de Marie-France Pisier.<br /> J'avoue que c'était faux, mais que j'ai été très flattée.<br /> Toujours apprécié sa classe.<br /> <br /> <br />
Répondre