Mes remarques porteraient-elles ?
Un petit détail marrant, mais qui semble montrer que je ne prêche pas toujours dans le désert. Samedi, à la réunion des fans de la série Friends, j’ai revu un camarade du Fan-Club, dont le nom est homonyme de celui d’un célèbre champion cycliste. Je ne l’avais pas vu depuis plus de douze ans, et il m’a dit que, à cause de moi, il ne disait plus jamais « Ceci dit » (expression illogique, que San-Antonio, pour s’en moquer, écrivait « Ce sidi »).
Je ne sais plus à quelle occasion j’avais fait remarquer, verbalement ou par écrit, que ce qui est dit appartient au passé, alors que le mot ceci annonce un fait à venir. Donc la logique en souffre.
Et mon camarade s’en souvenait !
Par conséquent, les grincheux qui me serinent que « la langue doit évoluer », mais dans le (mauvais) sens qu’ils préfèrent, sans doute parce qu’ils ne connaissent que le dictionnaire Robert, ceux-là – et pas « ceux-ci » ! – perdent leur temps, je vais continuer à leur pourrir l’existence. Mon admission à l’Académie française est à ce prix.