Mikis Theodorakis, antijuif

Publié le par Yves-André Samère

Attention, notule iconoclaste et blasphématoire ! Je vais dire quelques mots gentils sur une icône absolument intouchable, le compositeur grec Mikis Theodororakis.

L’homme qui s’est fait connaître au grand public en écrivant la musique de Z, le film de Costa-Gavras qui fut l’un des rares films à favoriser la prise de conscience politique des spectateurs (il visait la junte des colonels qui avaient pris le pouvoir à Athènes, ce dont tout le monde se foutait auparavant, il faut bien le reconnaître, et il eut cette conséquence curieuse que le juge d’instruction incorruptible qu’incarnait Jean-louis Trintignant est ensuite devenu... président de la République !), ce compositeur très à gauche et dont on n’a jamais dit que le plus grand bien, est aussi... un sacré antisémite !

Il ne s’en cache d’ailleurs pas. Le 4 novembre 2003, il accusait les juifs d’être « à la racine du mal ». Et, le 3 février 2011, sur la chaîne grecque de télé HIGH, il déclarait ceci : « Oui, je suis antisémite et antisioniste. J’aime le peuple juif et j’ai vécu avec lui, mais les Américains juifs se cachent derrière tout, les attentats en Irak, les attaques économiques en Europe, en Amérique, en Asie, les Juifs américains sont derrière Bush, Clinton et derrière les banques. […] Les Juifs américains sont derrière la crise économique mondiale qui a aussi touché la Grèce ». Quel dommage qu’il n’ait pas précisé qu’en outre, ils mangent les enfants.

Theodorakis a son propre site Internet, rédigé en allemand, en anglais et en français, et sur lequel il a écrit un texte intitulé Antisémitisme et Sionisme. On peut y lire son regret de voir « le rôle du lobby juif américain dans l’élaboration de la politique impérialiste des États-Unis », et que ses « adversaires se livrent à des actions qui me salissent en tant que personne et en tant que compositeur. Surtout en tant que compositeur puisque les Sionistes contrôlent 99 % de la vie musicale mondiale ». Pas uniquement, puisque « le lobby juif américain [exerce un] rôle leader dans les crimes de la machine de guerre américaine en Irak [...] pour ses plans visant à éliminer les États-nations, avec le but ultime d’établir la prédominance mondiale des colosses de la Banque financière entièrement contrôlés par lui ».

Naturellement, Theodorakis estime que Ben Laden n’a pas pu organiser les attentats du 11 septembre 2001. En fait, il « ne pense pas que ce sont ces nus-pieds d’Afghanistan [qui ont imaginé ces attentats]. C’est une blague. Même la technologie japonaise ne peut pas faire ça. Pas même la technologie allemande. […] Le Mossad a la technologie » (le Mossad, c’est le nom des services secrets israéliens).

Tirons l’échelle. Il y a un endroit où on peut vomir ?

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