Ne respirons plus !
Au chapitre des niaiseries inspirées par les écologistes, en voici une belle : l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a fait faire une étude pour calculer combien coûte en émanations de CO2 le fait d’envoyer un message électronique. Et la réponse est terrifiante ! L’empreinte carbone, comme il faut dire, d’un simple message équivaut à 19 grammes de gaz carbonique. À condition, toutefois, qu’y soit joint un document pesant 1 Mo. Ce qui ne biaise pas du tout l’étude, vous pensez bien. Un peu comme si vous mesuriez l’empreinte carbone d’une voiture à laquelle vous atteliez un mobil home pour famille nombreuse ou une roulotte du cirque Amar. Tout ça est très honnête et pas du tout destiné à nous culpabiliser. Je sens que je vais envoyer un message électronique de félicitations à l’ADEME.
Évidemment, pour fignoler l’impression qu’on veut nous donner, l’ADEME nous fait valoir que, « dans le contexte d’une entreprise française de 100 personnes, dont le personnel envoie en moyenne 332 mails par jour (dont la taille est en moyenne de 1 Mo) [ben voyons, ils font tout ça, ces salauds] et sur la base de 220 jours ouvrés par an, les émissions de gaz à effet de serre représentent 13,6 tonnes équivalent CO2 », soit 136 kg de CO2 par employé et par an, explique l’étude. Et si le message est envoyé à plusieurs destinataires, c’est le drame, les 19 grammes de CO2 passent à 73 grammes si le message et sa pièce jointe sont envoyés à 10 personnes, à 615 grammes pour 100 personnes.
Et je ne vous dis rien si le message est ensuite imprimé par le destinataire !
Suggestion de l’ADEME : « Diminuer de 10 % le taux d’impression des mails reçus par les employés d’une entreprise de 100 personnes permettrait un gain de 5 tonnes équivalent CO2 sur un an (soit l’équivalent d’environ cinq aller-retours entre New-York et Paris ».
Et cesser de fabriquer des études imbéciles, ça ne permettrait pas d’économiser quelque chose ?