Paulo Goude
Dans sa page 5 du dernier numéro, « Le Canard » rapporte une histoire fumeuse au sujet du metteur en scène et décorateur Jean-Paul Goude, celui-là même qui avait imaginé les ballets des Champs-Élysées du 14 juillet 1989, dont on avait tant parlé, me semble-t-il.
Il se trouve que Goude a mis gratuitement à la disposition des organisateurs de la Fête du graphisme un croquis fait naguère par lui pour un costume de scène de la chanteuse Grace Jones, que ce dessin a été adopté pour l’affiche de la fête, et que certains râlent parce qu’ils sont jaloux et qu’ils prétendent avoir fait mieux depuis.
Cette mini-polémique ne m’intéresse en rien, mais un détail de l’article du « Canard » m’a retenu : il y est dit que Grace Jones avait été « l’égérie » de Jean-Paul Goude. Ah qu’en termes galants... Elle a si bien tenu ce rôle d’égérie qu’ils ont eu un enfant ensemble, Paulo Goude. Or j’ai rencontré brièvement ce garçon. C’était en 2003, lors d’un modeste spectacle qu’il avait écrit et joué avec un de ses copains, Jérôme Commandeur. J’y avais été invité, au Palais des Glaces, petit théâtre proche de la République, où ils jouaient leur spectacle, une fantaisie musicale, et, bien que des deux, c’est Commandeur qui est devenu un peu célèbre, Paulo était nettement meilleur.
Beau garçon et bon musicien, je l’ai revu bien plus tard, sur Canal Plus. Il jouait dans l’orchestre accompagnant sa mère, et personne n’a dit un mot sur lui. Life is unfair, comme disait la chanson dans la série Malcolm in the middle. Ayez donc des parents ! Pour les joies que ça procure...