Pépère dépépérisé
Qui donc avait eu l’idée saugrenue d’attribuer à François Hollande le sobriquet de « Pépère », ou de prétendre qu’il était « tout mou ». Le livre qui sortira demain, écrit par son ancienne maîtresse Valérie Trierweiler, qu’il avait eu la (très) mauvaise inspiration d’installer à la présidence de la République et d’emmener avec lui en voyage officiel – ce qu’il n’a pas fait avec Julie Gayet, laquelle lui a succédé –, révèle que le surnom « Barbe-Bleue » lui aurait mieux convenu ! Il s’y révèle, en effet, froid, distant, cassant, et... inaccessible, puisque, pour lui parler lorsque tous deux se trouvaient à l’Élysée, elle devait passer par un intermédiaire, Stéphane Le Foll.
Catherine Schwaab, journaliste à « Paris-Match » où travaille madame Trierweiler, a lu ce livre, et, naturellement, elle se fait un plaisir de vendre la mèche. Sa consœur a commencé la rédaction des 320 pages de son pamphlet – qui sans doute va se révéler très rentable – il y a trois mois, dès la rupture on ne peut plus élégante qu’a décidé son présidentiel ex-amant via un message de dix-sept mots envoyé à... l’Agence France-Presse. L’élégance française n’est pas une légende, on rêve d’un Visconti pour mettre tout cela en scène. Et elle n’y parle que de leur cohabitation d’un nouveau genre. Franchement, entre Mitterrand et Chirac, ça se passait mieux ! D’autant plus que, dans le cas présent, elle a duré neuf ans, puisqu’ils vivaient déjà ensemble avant l’élection présidentielle de Sarkozy en 2007.
Ce matin, on a cité à la radio quelques passages saignants, dont celui mettant en scène Claude Sérillon, l’ancien conseiller en communication de Hollande, faisant irruption dans la salle de bains de la dame et qu’elle a éjecté avec pertes et fracas, et vous pouvez vous attendre à d’autres précisions aussi croustillantes à partir d’aujourd’hui, qui seront autant de coups de poignards dans le dos de l’ex-Pépère. Lequel, du coup, va l’être un peu moins. Et qui, en somme, ne les aura pas tout à fait pas volés.