Piège pour un homme seul

Publié le par Yves-André Samère

Non, mon titre n’a rien à voir avec la pièce de Robert Thomas, il traite de ces nouvelles que l’on aime récolter, en raison du degré de bêtise qu’elles nous révèlent ! Voici la dernière, que personnellement je trouve gratinée.

Évidemment, mais vous l’auriez deviné, cela se passe aux États-Unis, où rien de ce qui est naze n’est étranger aux citoyens de ce pays. Figurez-vous que, là-bas, non seulement ils ont Obama, faux démocrate qui encourage la détention sans jugement pendant des lustres et la torture des prisonniers, mais ils ont aussi des pédophiles. Vous me direz, en Belgique aussi, mais les Belges sont moins bêtes. Ainsi, un États-Unien de vingt-et-un ans qui pratiquait cette discipline pas encore reconnue aux Jeux Olympiques, mais qui s’entraînait consciencieusement en téléchargeant sur son disque dur du « matériel » dont vous n’aurez aucune peine à vous faire une idée, a vu, la semaine dernière, apparaître sur l’écran de sa bécane un message plutôt inquiétant, titré « Avertissement du FBI » : on le menaçait d’une dénonciation à ce Federal Bureau. Motif : la nature de ce qu’il avait téléchargé, et dont on me souffle que ce n’était pas très légal.

Affolé, le type, qui se nomme Jay Riley, et qui vit en Virginie, a été pris de panique, et il a réagi comme nous tous l’aurions fait en pareil cas : il s’est rué au commissariat, muni de son ordinateur (un portable), avant de demander aux policiers, dont on connaît la bienveillance en cette matière, s’il était recherché pour pédopornographie ! C’est vrai, ça, chaque fois que je pique des sous dans la sébille d’un aveugle, je me précipite au poste de police de la rue Pierre-Lescot pour vérifier que je ne suis pas recherché. Et chaque fois, on me rassure.

On imagine très bien la suite faite à la démarche de Jay-comme-jobard : mais comment donc, cher monsieur, donnez-vous la peine de vous asseoir et de nous montrer ce que vous avez dans votre ordinateur. Et les uniformes du coin n’ont pas été déçus du voyage, ni de leur moisson, comme l’a confirmé le porte-parole de la police locale, Jonathan Perok. Là-bas, ils en rient ancore.

Mais le meilleur est pour la fin : le message ayant tant effrayé ce brave garçon, qui au fond aime bien les enfants, était l’œuvre d’un virus baptisé « Reveton » (sic !) , ce qu’on appelle un malware. Frappant au hasard, ce type d’attrape-nigauds se contente de menacer sa cible pour la pousser à verser une « rançon » sur un compte anonyme, rarement ouvert dans une banque locale, avec la promesse qu’ensuite, on aura la paix ; sinon, à chaque ouverture de l’ordinateur, son possesseur retrouvera le harcèlement. Bien entendu, il faut aussi être capable d’imaginer que le FBI adresse aux citoyens des demandes de rançon, ce que je me refuse à croire, connaissant l’honnêteté des membres de cette institution (j’ai vu le film sur J. Edgar Hoover).

Une mésaventure presque similaire m’est arrivée il y a deux ans (mais non, je ne collectionne pas ce genre d’illustrations, je viens de vous dire que le virus frappe au hasard), et la seule réaction raisonnable à faire en pareil cas, c’est de faire scanner son disque dur par un antivirus. Il détecte le malware, le détruit, et vous êtes tranquille.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Cette anecdote est émouvante :<br /> - le jeune homme aime les enfants,<br /> - il a une confiance totale envers les policiers,<br /> - il sait lire, pas seulement regarder des images,<br /> C'est déjà pas mal. Il pourra se détendre en lisant "oui oui en vacances".
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