Quelle justice ?
Elle est étrange de bout en bout, cette affaire Iacono. Le maire de Vence est faussement accusé de viol par son propre petit-fils, encore enfant. La justice gobe le bobard et envoie le grand-père en cabane. Parvenu à l’âge de 19 ans, l’accusateur prend conscience de ce qu’il a fait, avoue qu’il a menti et demande qu’on relâche son aïeul. Mais, comme le procureur ne veut rien savoir, il entame une grève de la faim pour qu’on l’écoute. Les choses en sont là.
Tout de même, rien ne va, dans cette affaire. D’abord, puisque l’accusateur a retiré sa plainte, la condamnation devrait être annulée automatiquement, et vite. Mais non, la justice ne peut s’être trompée... comme d’habitude, dira-t-on.
Ensuite, ledit accusateur est libre. Or il aurait dû, au moins, être inculpé pour faux témoignage, outrage à magistrat et entrave à l’action de la justice. Là encore, rien. Aucune poursuite contre lui.
On croit enfin savoir que le procureur têtu, comme tous les membres du Parquet, se trouve placé sous l’autorité du ministre de la Justice. Lequel n’a pas levé un doigt pour l’inciter à se remuer.
Étonnez-vous, après cela, que les Français aient une si mauvaise opinion de leur justice.