Quelle terreur, ce Sarkozy !

Publié le par Yves-André Samère

C’est bien à tort que Sarkozy a pu passer pour un homme énergique. Aujourd’hui, il plie devant Juppé, un ancien condamné en correctionnelle. Parce que Sa Majesté l’Empereur s’agite beaucoup, on l’a cru un homme à poigne. Or, voyez plutôt le temps qu’il lui faut pour se débarrasser des ministres incapables ou carrément pourris ! Comme je ne veux nommer personne, je me contenterai de citer le cas de Rachida Dati. Celle-là, il a fallu qu’elle s’attaque à la divine Carlita, avant de se voir montrer la porte ; et encore a-t-on pris des gants et fait mine de la croire indispensable au Parlement européen. Je ne vous parle pas non plus d’Hortefeux, celui-là, il faudra qu’il viole et tue une demi-douzaine de vieilles dames avant qu’on le renvoie.

Alors, pour virer quelqu’un du gouvernement, on prépare un remaniement ministériel... pendant six mois. Le seul ministre qui soit parti fissa (comme le même Sarkozy avait dit à ce pauvre Azouz Beggag), c’est Alain Joyandet ; encore ce dernier a-t-il démissionné de sa propre initiative et sans attendre le remaniement, accablé par son impopularité (je ne vous rappelle pas l’affaire de son avion privé, loué 116 000 euros pour un aller-retour aux Antilles, ni son histoire de villa surdimensionnée, sur la Côte d’Azur). Sarkozy, il me rappelle Charles Vanel dans Le salaire de la peur : au début, il ouvre sa grande gueule et rudoie tout le monde ; à la fin, ce minable de Montand lui colle une gifle, et il pleurniche.

Dans quel gouvernement européen, sauf peut-être en Italie, aurait-on gardé plus de deux jours une aussi fieffée menteuse que MAM ? Ah, le gag de cet ami tunisien rencontré par hasard sur l’aéroport où elle débarquait, et qui, toujours par hasard, devait signer avec ses parents (à elle) un acte de vente pour une villa située justement dans le bled où se rendait tout ce beau monde ! Et cette magnifique justification : c’est pas pour moi, cette baraque, c’est pour mon père et ma mère de 92 et 94 ans, qui voulaient l’acheter pour quand ils seront vieux ! L’éclat de rire qui a salué ce petit sketch a dû s’entendre depuis la Lune. Malheureusement, il s’est aussi entendu dans les pays arabes. Ce ne sont pas des fusils, des grenades lacrymogènes, voire des chars d’assaut, qu’on devrait leur vendre, mais des boules Quiès.

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