Redressement de la Suède

Publié le par Yves-André Samère

La France est dans la dèche, mais, au début des années 1990, la Suède l’a été aussi : les dépenses publiques tournaient autour de 70 % de son PIB (qui avait décru de 5 % entre 1990 et 1993), le chômage montait en flèche, et le déficit public représentait 10 % du PIB en 1994.

En sept ans, ces dépenses publiques ont été réduites, et sont tombées de 71,7 % du PIB à 53 %. Effet de la cure d’austérité : train de vie de l’État reconditionné à la baisse, effectifs de la fonction publique réduits de 20 %, et tout cela sans heurts, parce que les Suédois, conscients de la gravité de la situation, ont accepté des sacrifices... que les Français refusent au nom des droits acquis et qui dès lors deviennent « sacrés » ! Stupide antienne de syndicaliste obtus et qui se cramponne à ses privilèges...

Résultat : aujourd’hui, non seulement les dépenses publiques de la Suède sont tombées comme dit plus haut, mais son budget est excédentaire de 7,7 milliards d’euros. Nous en sommes très loin, puisque le nôtre, de budget, est en déficit perpétuel. Quant à la dette suédoise, elle est tombée en 2011 de 40 % à 32 %  du PIB. Noyez qu’ayant perdu son AAA, la Suède l’a regagné en 2004. Et les hausses d’impôts en Suède, limitées dans le temps, sont restées plutôt indolores, les fameux prélèvements obligatoires, qui avaient grimpé à 52 % du PIB entre 1993 et 2000, étant redescendus à 44 %.

On sait que les rois de Suède descendent d’un général français du temps de Napoléon, le populaire et sage Bernadotte. On pourrait demander aux Suédois de nous renvoyer l’ascenseur, non ? Hé, les Suédois, vous n’auriez pas un général en rab ?

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Si on pouvait avoir leur régime politique et le climat du Midi... Allons, ne rêvons pas.
Répondre
D
Je ne sais pas si c'était en Suède ou en Norvège, mais une ministre a été débarquée parce qu'elle avait fait un achat avec la carte bleue de son ministère. Une barre de chocolat Toblerone.<br /> Quand on voit Fillon prendre les avions du gouvernement pour rentrer chez lui, à une heure de TGV, sans compter la voiture blindée qui l'attend... Et n'oublions pas ceux qui augmentent leur salaire<br /> de 170%.<br /> Vivement que l'on soit scandinaves !
Répondre