Redresser les finances publiques

Publié le par Yves-André Samère

Oui, bien, bon, la situation économique du pays n’est pas bonne. Mais il y a eu pis, et le redressement peut se faire, quand on a des dirigeants capables.

En 1952, le président du Conseil (ancien nom du Premier ministre) s’appelait Antoine Pinay, succédant à Edgar Faure. Au passage, je signale que c’était aussi un chaud lapin, tout comme DSK (ça conserve, il est mort à 103 ans), et qu’il s’est fait pincer par la police dans une auberge normande avec une fille de 17 ans, mais l’affaire a été étouffée : en France, on sait vivre. Bref, Pinay était en même temps ministre des Finances, et la France, en pleine guerre d’Indochine, connaissait un contexte économique bien plus grave que celui qui nous touche. Eh bien, en une seule année, Antoine Pinay, qui avait lancé son fameux emprunt gagé sur l’or et valable pour six ans, a réussi à faire tomber l’inflation de 11,8 % à -1,8 %. Et les caisses de l’État, alors vides, s’étaient illico remplies.

Malheureusement, ça n’a pas duré, car son programme, qui misait sur la vérité, n’a pas été suivi. Le gouvernement Pinay est tombé le 23 décembre.

Pinay est redevenu ministre des Finances sous De Gaulle, en 1958, et c’est lui qui a créé le nouveau franc, cent fois plus élevé que l’ancien. Hélas pour lui, il avait manifesté son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 1965, et la menace de révéler son histoire de détournement de mineure est arrivée à point nommé pour l’en décourager. Pinay, très populaire, fut contraint de retirer sa candidature, prétextant son désaccord avec la politique étrangère et notamment algérienne de De Gaulle. Eh oui, le grand Général ne répugnait pas à faire un peu de chantage pour écarter ses concurrents.

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