Remaniement

Tout comme pour le dernier roman d’Amélie Nothomb, Pétronille, les médias ont annoncé que le livre que publie la mère de Térébentine Duflot sortait aujourd’hui. Dans les deux cas, c’est faux, j’ai vu ces deux livres vendredi, donc il y a trois jours, à la FNAC. Passons. L’information est toujours aussi sérieuse...

Ce n’est sans doute pas un hasard si le festival de coups de poignards que l’ancienne ministre de l’Écologie – dont l’incapacité éclate à présent, puisque la loi qui porte son nom a saccagé la politique du logement en France – adresse à François Hollande, si ce festival, donc, coïncide avec la rébellion de Montebourg et Hamon, qui vont se faire virer du gouvernement pour avoir rué dans les brancards. De Benoît Hamon, que je ne tiens même pas responsable de son ombre, rien à dire, c’est un minable avéré. Montebourg, c’est autre chose, il est bouffi de vanité, a échoué en tout, et c’est une grande gueule, toutes qualités pour que le président lui ait offert le ministère le plus important du gouvernement et dont tout dépend. Après tout, c’est bien Montebourg qui, sur Canal Plus, et alors que naguère on lui demandait quel était le plus gros défaut de Ségolène Royal, avait répondu finement : « Son compagnon ! ». Hollande, par conséquent. Ouarf ! L’intéressé aurait dû se montrer un peu plus rancunier, cela lui aurait évité de devoir faire aujourd’hui le ménage.

Il faut dire que les socialistes ont fourni des verges pour se faire battre lorsque, aux primaires conçues pour désigner le futur candidat de leur parti à l’élection présidentielle, ils l’avaient désigné, plutôt que Martine Aubry ou, encore une fois, Ségolène Royal – deux femmes à poigne, entre Angela Merkel et Mrs Thatcher. Est-ce par pur machisme qu’entre trois candidats, ils ont préféré celui qui n’avait jamais exercé aucune fonction ministérielle et n’avait donc aucune expérience, contrairement aux deux autres, des femmes ? Hollande s’est avéré, non seulement incapable de se faire respecter (voyez cette commère qui l’avait interpellé dans la rue pour lui dire que les Français n’appréciaient pas sa compagne du début de son mandat ! On imagine la réponse que Sarkozy aurait adressée à cette citoyenne pleine de tact ; lui, rien), mais aussi de choisir une politique et de s’y tenir. Aujourd’hui, tout le monde trinque.