Retour d’un neuneu
Ce qu’il y a de rassurant dans notre monde, c’est qu’il est stable – contrairement à ce que pensent les aigris. Ainsi, ce soir sur Canal Plus, on a pu revoir Laurent Weill, que pour ma part je n’avais pas revu depuis mai 2014, lors du Festival de Cannes (oui, je fais tout pour éviter cette épreuve, mais on n’y parvient pas toujours). Et, s’il vous plaît, veuillez ne pas confondre Laurent Weill et Martin Weill. Le second est un BON journaliste.
Donc, ce soir, et parce que l’annuelle cérémonie des Césars du cinéma se déroule au Châtelet, on a ressorti Laurent Weill de la naphtaline, puisqu’il croit connaître quelque chose au cinéma, et on l’a lancé dans l’arène, avec mission de tirer quelques mots des diverses vedettes qui se sont présentées dans le hall du théâtre.
Eh bien, le benêt n’a pas changé d’un iota depuis mai, et il continue de poser ses célèbres questions fermées, celles qui contiennent la réponse, histoire de ne pas trop fatiguer intellectuellement ces grands penseurs que sont les acteurs. La méthode est simple, il suffit de répondre oui sous une forme ou une autre, et l’interview est dans la poche.
Celle que je préfère, de question, est aussi sa favorite, car il la pose à tout le monde absolument : « C’est important pour vous d’être là ? ». Ils jouent tous le jeu, et pas un, à ce jour, n’a osé répondre qu’il s’en fichait totalement et n’était passé que parce qu’il n’avait rien d’autre à faire à cette heure précise.
C’est vrai, si crétin que soit un journaliste, on ne va pas se mettre mal avec une chaîne de télévision qui a l’obligation de subventionner le cinéma français.