Sarkozy découvre une nouvelle langue
Notre érudit souverain a encore prouvé, la semaine dernière, que son immense culture surpassait même celle de Steevy Boulay. En effet, jeudi, il est allé discourir au Puy-en-Velay, haut-lieu de la culture catholique, et que nul mieux que lui ne sait faire mousser à nos oreilles, si j’ose cette expression hardie.
Son discours, qui nous a enchantés, comportait entre autres ce passage : « Il est difficile de passer devant les antiques portes de cèdre de la cathédrale et leurs inscriptions en langue soufique sans être impressionné et ému de cette rencontre entre la langue de l’Islam et l’architecture romane ! ». Hélas, cette expression de langue soufique a interpellé les spécialistes au niveau de leur vécu, puisque la langue soufique... n’existe pas. Sarkozy a fait un rapprochement incongru avec ces mystiques musulmans qu’on appelle les soufis, mais qui ne parlaient pas d’autre langue que le syriaque ! Les inscriptions auxquelles il faisait allusion sont en caractères « coufiques », et ce mot vient de la ville de Koufa, en Irak, où s’est développée la calligraphie arabe et le premier style d’écriture arabe, dit précisément coufique.
Pitié, ne l’envoyez pas en Égypte, sinon il va nous faire une révélation sur les hiéroglyphes, qu’il qualifiera d’alphabet hiératique.