Sarkozy martyr
Il nous fait bien rigoler – comme d’habitude –, Sarkozy, quand il fait dire par ses godillots que la décision du Conseil Constitutionnel d’invalider ses comptes de campagne a été le fait d’un « complot » contre lui. Baratin.
Hollande l’a répété, et il est dans son rôle : on doit respecter les décisions du Conseil, qu’on les approuve ou pas. Or le parti sarkozyste n’a pas élevé la voix quand ledit Conseil, majoritairement composé par des membres désignés par la droite, a fait du petit bois avec le projet de taxe à 75 % sur les revenus supérieurs à un million d’euros par an que voulait faire adopter Hollande ! Alors, favorable à l’UMP tel jour, puis composé de « juges rouges » le lendemain, le gardien de la Constitution ?
Rions : depuis les dernières élections législatives, le Conseil constitutionnel a invalidé cinq comptes de campagne : un de droite, et... quatre de gauche. À ce détail, on voit son acharnement à dézinguer l’UMP !
Enfin, si le complot apparaît éclatant aux yeux des sarkozystes, vu le nombre d’affaires véreuses qui surgissent aujourd’hui, ne serait-ce pas tout simplement parce que, lorsque leur boss était chef de l’État, on les avait étouffées ? Rappelons tout de même que, dans l’affaire de l’arbitrage en faveur de Tapie, le cher martyr avait agi contre l’intérêt de l’État qu’il présidait. Si aujourd’hui la roue tourne, ce n’est pas étonnant.