The young fisherman
Au soir de la précédente élection présidentielle, j’avais écrit un petit poème, un pastiche des Fables de La Fontaine – un auteur que j’admire fort, et qui a aussi écrit des Contes licencieux, et pas mauvais du tout. Comme je n’appréciais aucun des deux candidats, je n’avais ménagé personne. Le pire du tandem, d’ailleurs, l’avait emporté.
Un an plus tard, pris d’un coup de folie, je mis ce poème en ligne, ICI. Les avis furent partagés : moi, je le trouvais génial, mes lecteurs durent l’estimer nul, puisqu’il le suscita aucune réaction. Il est vrai qu’en 2007, ce bloc-notes n’avait guère de lecteurs, ce qui a un peu changé depuis.
Comme j’ai mauvais fond, et pour me prendre ma revanche, j’ai décidé d’écrire le pire « poème » que vous ayez jamais lu. Le voici donc, et vous l’aurez bien cherché !
Dix-huit scouts passaient un gué en
Braillant un chant fort malséant.
Mais ils étaient tous mécréants.
Leur chef était un suppléant
À la carrure de géant,
Mais doublé d’un vrai fainéant
Qui, étant né à Orléans,
Grandit au bord de l’océan.
Un jour, las d’être un maréant,
Il voulut aller pêcher en
Barque et, ramant en maugréant,
Il sombra dans un fond béant.
Que n’eût-il pêché en méans !
Lecteur, pardonne ce péan
Que je reconnais messéant,
Inspiré par Claude... Lévi-Strauss.
(Je vous avais prévenu. Et puis, dans The African queen, Humphrey Bogart chante une chanson, The old fisherman, aussi crétine que ce poème. Donc je suis couvert)