Une pensée coulée dans le marbre

Publié le par Yves-André Samère

Sarkozy ne nous décevra jamais, dans ce domaine qu’il maîtrise si bien : celui de l’expression. Ainsi, il vient de présenter aux acteurs de la « sphère Internet » (vous n’auriez pas préféré un cube ?) la composition et les fonctions du Conseil national du numérique (ça fait moderne), lequel est censé consulter lesdits acteurs afin de conseiller le Pouvoir. Il a reconnu en particulier que l’instauration de la commission Hadopi « est un sujet qui a pu nous fâcher » (non, sans blague ?), et que l’Hadopi  « n'a jamais été une fin en soi ». En effet, ce serait plutôt la fin de l’Hadopi qui serait une fin en soi, mais passons.

Et, pour conclure, évoquant le nombre de participants au Conseil national du numérique, il a eu cette formule inoubliable : « Rien n’est jamais coulé dans le marbre ».

Du coup, l’ombre de Rodin est passée sur l’assistance.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Je pense que la vérité est plus simple : cette expression... ne semble pas exister dans la langue française ! Il ne s’agissait que d’un lapsus de la part de Sarkozy, cet immense créateur<br /> en matière de français.<br /> <br /> On peut couler dans le bronze ou dans le béton, mais dans le marbre, impossible, on se contente d’y GRAVER.<br /> <br /> Certes, en imprimerie, autrefois, on travaillait au « marbre », une simple table qui a peut-être été en marbre à l’origine, mais ne l’était plus depuis longtemps. Ce qu’on coulait en<br /> réalité, c’était la matrice des pages à imprimer, et cela se faisait... dans le plomb !
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M
Je cherchais la signification de cette expression quand je suis tombée sur votre article. Je me demandais si le marbre dont il s'agit n'aurait pas plus à voir avec l'imprimerie qu'avec la<br /> sculpture. Qu'en pensez-vous ?
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Y
Sarkozy, tout comme le fut Mao, est un phare de la pensée.
S
Pertinente question