Sons et bruits

Publié le par Yves-André Samère

Comme je me suis engagé à parler un peu des instruments de musique, il est indispensable que je commence par le commencement, c’est-à-dire en distinguant les sons des simples bruits. Mais je précise que tous mes articles seront garantis sans la moindre trace de Wikipédia ! À quoi servirait-il, en effet, que je me décarcasse, si c’était pour recopier ce que vous trouveriez ailleurs ? Et si j’écris une bêtise, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi...

Donc, les sons et les bruits sont causés et propagés par l’intermédiaire de corps qui vibrent : air, eau, solides, etc. Dans le vide, il n’y a aucun son, aucun bruit. D’où la question que m’avait posée un ami à propos de Star wars : comment ces films, censés se dérouler dans l’espace sans atmosphère, peuvent-ils faire autant de vacarme ? Le corps vibrant peut être à l’origine du son, ou n’en être que le conducteur si ce son est produit ailleurs ; en effet, si une explosion se produit près de vous, l’air conduit ce bruit à vos oreilles, mais ce n’est pas lui qui le produit.

La différence entre son et bruit tient à la cohérence de ces vibrations : si elles sont produites uniformément, vous entendrez un son, qui vous sera agréable (c’est relatif. Les sons produits par un rap ou un discours politique n’ont rien d’agréable). Si ces vibrations sont incohérentes, irrégulières, vous aurez un simple bruit. Par exemple, une corde de piano ou de tout autre instrument qui vibre uniformément 440 fois par seconde produit une note de musique, un la3 – celui du diapason. Signalons tout de suite qu’une vibration par seconde s’appelle un hertz (abrégé : Hz), et que ça n’a rien à voir avec les voitures de location de la marque portant ce nom.

En musique, un son est caractérisé par divers facteurs, dont les plus importants sont le volume (fort ou moins fort) et la hauteur (aigu ou grave). Je laisserai de côté les questions concernant le timbre d’un son, qui est relatif au mélange de plusieurs sons. Plus la source du son vibre vite, et plus le son est aigu ; plus elle vibre lentement, et plus il est grave. La la3 dont je parlais plus haut est à peu près à mi-chemin, et peut être émis par le larynx d’un être humain. Sa réception dépend aussi de notre oreille, dont les capacités sont limitées et se réduisent avec l’âge. Les sons les plus graves que nous puissions entendre, les infrasons, se trouvent au-dessous de 20 Hz, et à ce stade, on ne perçoit plus que des vibrations, analogues (un peu) à des chocs, n’ayant rien de musical. Inutile de dire qu’on ne fabrique pas d’instrument de musique produisant des infrasons, cela ne servirait à rien ! Les sons les plus aigus que nous puissions entendre, les ultrasons, se trouvent au-dessus de 20 000 Hz, et là, on n’entend plus rien. Mais il est connu que les chiens les entendent, et on fabrique des sifflets permettant d’appeler son chien sans que nous-mêmes percevions quoi que ce soit.

Enfin, le son monte d’une octave (il passe par exemple du la3 au la4), quand la fréquence des vibrations double, et descend d’une octave (du la3 au la2) quand elle est divisée par 2.

Ces quelques considérations sont communes à tous les instruments de musique. Vous verrez prochainement que les différences apparaissent avec les différents corps qui vibrent pour produire un son ; et là, c’est très variable, car une cloche ne fonctionne pas comme un orgue, ni un clavecin comme un tambour.

Publié dans Musique, Curiosités, Physique

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K
Bravo, c'est clair, concis, sans erreur aucune ( faut-il des s ? je n'ai jamais su cette régle). Si tous les contributeurs sur internet étaient aussi précis, ce serait le bonheur. (Si j'avais un marteau, aussi !)
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Y
Merci. Pour le singulier ou le pluriel, je penche pour le singulier. Aucune erreur, donc zéro erreur, donc singulier.