Artiste de la médiocrité
J’ai déjà parlé de ces escrocs que le snobisme a placé au rang des artistes : le musicien John Cage, le « sculpteur » Jeff Koons, et le dernier en date qui a fait scandale en installant un plug anal géant de plastique vert sur la Place Vendôme, ce bouffon de Paul McCarthy. N’y revenons pas, ces gens ne méritent pas l’honneur qu’on parle d’eux. Et inutile de revenir sur l’histoire de Boronali, faux peintre mais âne véritable, car la farce montée par Roland Dorgelès ne relevait pas de l’escroquerie, c’était un simple canular destiné à ridiculiser les gogos de l’époque (il nous faudrait un Dorgelès, aujourd’hui).
Mais je viens d’en découvrir un autre, Jacques Lizène. Ce Belge se prétend peintre, et se proclame « artiste de la médiocrité, comme art d’altitude ». Quelle lucidité ! Mais que peint-il, et surtout, avec quoi ? Eh bien, disons qu’il tire de son propre corps les matières qu’il emploie, et que la couleur de la moins liquide dépend de ce qu’il a mangé auparavant. Ça va, vous suivez ? Sinon, davantage de précisions ICI, notamment quand il est passé dans l’émission de Thierry Ardisson.
Inutile de dire qu’il jouit de l’admiration générale de la part de l’intelligentsia, mais il en rit sous cape, s’autoparodie et qualifie son d’art d’injustifiable (comme le sont en Iran les films de Jafar Panahi, qui, lui, est un artiste authentique), par exemple dans cette vidéo un peu longuette (huit minutes et quarante-six secondes), que vous n’êtes pas obligés de regarder jusqu’au bout.