Double approbation

Publié le par Yves-André Samère

Je critique souvent les gens de radio pour leur ignorance de cette langue française qui leur sert pourtant d’instrument de travail, et pour leurs tics verbaux. Or, aujourd’hui, j’ai reçu la confirmation que je ne suis pas le seul.

D’abord, sur le forum de France Inter consacré à cette misérable émission qu’est La bande originale, un auditeur de ce jour flingue Christophe Alévêque, humoriste pas drôle, qui est atteint du syndrôme de Marie Colmant : toutes les cinq secondes, il profère un « Voilà ! » aussi agaçant qu’inutile, et l’on peut se demander quand, enfin, cette redoutable manie s’éteindra.

Et puis, écoutant en différé Le masque et la plume dans l’émission du 17 mai, j’entends qu’une auditrice a écrit à Jérôme Garcin pour reprocher à un critique de la rubrique littéraire d’avoir employé cette autre expression, au final, et pour conseiller à tous les participants de se servir plutôt du latin in fine. Dix fois, j’ai expliqué que l’emploi de ces deux mots conjoints, l’article au précédant l’adjectif final, était grammaticalement incorrect ; que j’avais consulté sur ce point l’immense Jacqueline de Romilly, laquelle m’avait donné raison ; et que l’Académie française, sur son site, a elle aussi condamné cette locution absurde.

Vous voyez : quand on a raison, il ne faut pas se laisser intimider. Les approbations finissent par arriver.

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