Hélène Jouan, bonne à tout faire

Publié le par Yves-André Samère

Actuellement, Hélène Jouan assure la revue de presse du matin sur France Inter. Précédemment, elle y était chargée d’animer Le téléphone sonne, à partir de sept heures vingt, le soir. Avant cela, elle faisait potiche au défunt Grand Journal de Canal Plus. Encore précédemment, toujours sur France Inter, elle assurait je ne sais plus quelle fonction... C’est là que, désirant faire son intéressante en diffusant le même bobard que ses confrères, elle a raconté que la reine d’Angleterre avait « joué dans un James Bond ».

C’est faux, bien entendu. En réalité, il s’agissait d’une allusion à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres, au soir du 27 juillet 2012 (l’année de son jubilé de diamant, soixante ans dans la même fonction), alors qu’elle avait 86 ans. L’organisation de la fiesta avait été confiée à Danny Boyle, le plus mauvais réalisateur de films du pays – il a fait Slumdog millionaire, vous imaginez ! –, mais qui, ayant le goût du spectaculaire et un paquet de millions à dépenser, avait imaginé que la reine pourrait « jouer » une scène de très bon goût, dans laquelle elle ferait son arrivée au stade olympique... en parachute, et en compagnie de Daniel Craig, précédemment interprète de l’agent 007 dans deux mauvais films (il en a depuis fait un troisième, Skyfall, bien meilleur).

Tout le monde a vu cette séquence, qui était le clou de la soirée, d’ailleurs globalement réussie (reportage complet ICI, qui dure quatre heures, si le cœur vous en dit) : cela commençait par les présentations à Buckingham Palace, où Craig s’était rendu, et c’est le seul moment où la reine apparaît durant quelques secondes, pour dire seulement “Good evening, Mr Bond”. Si vous êtes attentif, vous constaterez que, dans l’hélicoptère, on ne la voit jamais. Quant au saut, il a été fait par deux cascadeurs, dont l’un, Gary Connery, était vêtu en femme.

Et voilà comment une grosse blague, du reste assez innocente puisque personne n’y a jamais cru, devient, trois ans après, une vérité journalistique !

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