Quand « Le Canard » ne fête rien

Publié le par Yves-André Samère

On peut toujours compter sur France Inter et le journal de sa Matinale pour donner dans l’à peu près, procédé qui consiste à monter en épingle, pour titrer ses informations, un résumé sommaire et le plus souvent faux. Ainsi, ce matin, on annonce que « Le Canard enchaîné » fête son centenaire. C’est faux, et il ne « fête » rien !

Le reportage qui suivait était plutôt honnête, à ce détail près qu’on n’a interviewé aucun membre du « Canard », qui aurait pu faire entendre un autre son de cloche. Or le Palmipède lui-même a fait litière de cette version des faits dans son numéro 4949, paru le 2 septembre, une semaine auparavant. En page 1, sous le titre (imprimé en rouge) Nos 100 ans, c’est dans un an !, il faisait la mise au point nécessaire : le vendredi 10 septembre 1915, son premier numéro, en réaction au bourrage de crâne qui sévissait partout dans la presse à cette époque de Première guerre mondiale, a bien été « un faux départ », puisque le journal a disparu au bout de cinq numéros (pas quatre, comme l’a prétendu France Inter). Il n’est revenu, et pour de bon cette fois, que le 5 juillet 1916, et c’est donc en juillet prochain que le fameux centenaire sera « fêté », on le suppose... si la rédaction du « Canard » ne se plante pas dans les dates comme elle en a l’habitude !

Publié dans Journaux

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

G
Coquille, 10 Septembre 1915.
Répondre
Y
Corrigé. Merci. Je fais comme « Le Canard », je me trompe dans les dates. D’un seul siècle, autant dire rien.