De Gaulle et les mosquées envahissantes
Ces jours-ci, je me marre insolemment, à écouter tous ces types qui tentent de nous faire avaler que De Gaulle n’a pas dit ce qu’il a dit : que, si on admettait les Arabes algériens en France et si on tentait de les intégrer à la Nation française, son village de Colombey-les-Deux-Églises deviendrait Colombey-les-Deux Mosquées. Même Patrick Cohen, le journaliste le plus écouté du pays à cette heure du matin, a trouvé le moyen, voulant mettre son grain de sel dans le débat, de dire une grosse bêtise : que cette citation était « apocryphe ». On le croyait cultivé, Patrick, et il est bardé de diplômes. Il devrait donc savoir que ce mot, apocryphe, ne signifie PAS qu’une affirmation est fausse, mais qu’elle est, soit cachée (comme les évangiles apocryphes, que l’Église a retirés de la circulation), soit simplement non prouvée.
Alors, les défenseurs de De Gaulle, toujours accrochés à leur homme providentiel comme si Pétain ne leur avait pas suffi, se rabattent sur la thèse que, soit il aurait dit telle chose mais en aurait pensé une autre (à croire que, selon eux, leur idole ne connaissait pas le sens de ce qu’il disait), soit qu’il ne l’aurait dite qu’une fois. C’est encore faux, il a répété ce genre d’affirmations à plusieurs interlocuteurs, pas tous du même bord. Et je rappelle qu’à Philippe Marçais, député d’Alger, il a demandé : « Dites, Marçais, vous donneriez, vous, votre fille à un Arabe ? ».
C’est sans ambigüité, je pense : De Gaulle n’aimait pas les Arabes. Pas plus que les Juifs ou les Noirs. J’ai donné dans d’autres articles des dizaines de citations.