« Coucher de soleil sur l’Adriatique »
Puisque, dans un commentaire, j’ai été amené à parler de ce tableau tenu pour un canular, Coucher de soleil sur l’Adriatique, attribué à un certain Boronali – en réalité, un âne à la queue duquel on aurait attaché un pinceau – par un groupe de farceurs dont l’écrivain Roland Dorgelès, et qui a été exposé en 1910 au Salon des indépendants, je dois dire qu’en 2010, cette version a été contestée par un critique, Werner Spies, sur le site artnet.fr. Ce critique pense qu’il s’agissait d’un « double bluff », qu’il s’agissait d’une attaque « méchante » contre l’expressionnisme, et qu’un animal n’aurait pas pu « créer des zones régulières de couleurs » comme on en voit sur le tableau, dont la composition lui fait plutôt songer au peintre allemand expressionniste Emil Nolde (né en 1867, mort en 1956), dit-il dans la seconde page de son article assez long.
Ce n’est pas absurde, car enfin, la fameuse photo du groupe de farceurs devant l’âne en train de peindre pouvait bien, elle-même, n’être qu’un canular, et ne le montre PAS en action ! Et si vous examinez certaines peintures de Nolde, vous estimerez peut-être que Spies avait quelques raisons de douter.
À vous de vous faire une opinion.