Qui étaient les VRAIS kamikazes ?

Publié le par Yves-André Samère

« Le Canard enchaîné » du 14 décembre, en page 1 et sous le titre Kamikaze, a publié un article contenant un extrait d’une déclaration d’un ancien kamikaze japonais, Shoji Tsuchida, âgé de 88 ans, et qui, exceptionnellement, n’est pas mort en mission comme la plupart de ses camarades de l’époque, aux commandes d’un petit avion chasseur Zero (l’un de ceux qu’on voit dans Empire du Soleil, le film de Spielberg que je préfère), car le pays avait capitulé avant. Cet homme défend ses camarades, et surtout, s’indigne qu’on applique aux terroristes idiots et assassins de l’État islamique le même qualificatif qu’aux kamilazes tokubetsu kogeki tai – les « troupes spéciales du vent divin », qui ne recelaient ni assassins ni abrutis, mais des patriotes faisant le sacrifice de leur vie afin de combattre une armée ennemie surtout pas sans défense ! Alors que, chez nous ou en Tunisie, par exemple, c’est aux civils qu’on s’en prend (non, je ne suis pas en train d’écrire que c’est louable de tuer des soldats).

Je partage d’autant plus ce point de vue que j’ai vu en juin dernier un documentaire français, réalisé par Masa Sawada, Parole de kamikaze, dont le seul personnage était un autre kamikaze ayant survécu, Fujio Hayashi, 92 ans, et qui, ayant été nommé instructeur, enseignait à ces jeunes le pilotage de ces petits avions. Dépourvus de moteur, amarrés à un bombardier, on les détachait lorsque la cible était en vue, et ils s’écrasaient sur le pont des navires à couler. De ceux-là, aucun ne survivait, bien sûr, et ils croyaient servir leur patrie.

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez aller lire cet article, que je concluais déjà par cette phrase : « Disons en passant que les sinistres terroristes qu’on qualifie aujourd’hui de “kamikazes” n’ont rien à voir avec ceux de l’époque ». Le film n’a eu aucun succès, mais quelle importance ?

Publié dans Histoire, Cinéma

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