Un Dieu pas si vengeur que ça

Publié le par Yves-André Samère

Hier, le cher Tartuffe-Barbarin, qui fait cardinal à Lyon, a laissé pointer le bout de l’oreille, illustrant à merveille l’hypocrisie de la hiérarchie catholique. Et, à propos des affaires de pédophilie sur lesquelles il a jeté un voile discret (la dernière en date, avant de la dénoncer, il a su patienter... sept ans après en avoir eu connaissance, et ne s’est réveillé que lorsque les deux premières avaient éclaté), il a eu cette exclamation révélatrice : « Les faits sont prescrits, Dieu merci ! ».

Traduction en français pour les lecteurs peu familiarisés avec la justice : tant d’années ont passé depuis que les délits ont été commis, que les coupables ne risquent plus rien de la part des juges, merci mon Dieu. Avec le Ciel, on trouve toujours « des accommodements ». C’est un peu une variante de la confession : vous pouvez avoir commis les pires saloperies, si vous déclarez dans un confessionnal que vous regrettez, et si le prêtre vous croit (il vous croit toujours, c’est son boulot), Dieu passe l’éponge et vous revoilà propre comme un sou neuf.

C’est curieux. Ce Dieu qui pardonne tout après la fin du délai de prescription inventé par les hommes, il me rappelle assez peu celui de l’Ancien Testament, qui exigeait que la faute des parents retombe sur leur descendance, et pour sept générations.

Dieu ne doit pas aimer les enfants, je ne vois pas d’autre explication. Il est vrai qu’il est célibataire.

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