Islande, pays de rêve...

Publié le par Yves-André Samère

Ils sont marrants, ces Islandais. Ils ont fait un triomphe à leurs joueurs de football pour s’être fait écrabouiller par leurs adversaires français, hier, à ce jeu dont le nom m’échappe mais qui n’en est pas moins une grande cause nationale. Cinq à deux, il y a de quoi bomber le torse. Cela m’a rappelé notre chère Légion étrangère, qui fête chaque année l’anniversaire de Camerone, une bataille où la Légion, envoyée au Mexique par Napoléon III, s’est fait ratatiner en 1863. Il est vrai que nos légionnaires n’étaient que soixante-trois, contre deux mille Mexicains... Salauds de Mexicains. Bref, chaque année, la Légion célèbre ce haut fait d’armes. Il m’est arrivé plusieurs fois d’aller déjeuner dans le restaurant de la Légion, à Casablanca, et on pouvait admirer, sur l’un de ses murs, une fresque à la gloire de cette glorieuse défaite. On devrait peut-être célébrer Waterloo...

Cela dit, le peuple islandais est sympathique, puisque, en avril, il a réussi à chasser son Premier ministre rien qu’en manifestant sous ses fenêtres. Le rêve ! (C’est peut-être pour cela que chez nous, l’Hôtel Matignon n’a aucune fenêtre donnant sur la rue)

Et puis, leurs écrivains font de bons romans policiers. Je me tue à vous répéter qu’il FAUT lire ceux d’Arnaldur Indriðason, et si vous ne le faites pas, je vais finir par m’énerver. En contrepartie, leur pays, qui n’a que 330 000 habitants, un peu plus que la Corse, est absolument sinitre, et leur capitale Reykjavik est l’un des bleds les plus moches qui existe sur cette planète et peut-être même sur les autres. Glaciale, toute plate, pas un seul monument, aucune bâtisse digne du moindre intérêt, on se croirait à Saint-Victoret (Bouches-du-Rhône). Onze cinémas dans TOUT le pays (les bió), dont six à Reykjavik ! Beaucoup moins que la Corse. Quant à leur campagne, évitons, par charité chrétienne, de citer encore la Corse, puisqu’on n’y voit que de la lave noirâtre issue de leurs nombreux volcans, connus pour perturber les transports aériens (on devrait leur en acheter un pour le mettre à Notre-Dame-des-Landes, ça ferait plaisir aux habitants du coin)

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Je rêve d'aller me promener en Islande. A cause de leur volcan qui a tracassé le monde entier, entre autres. Par contre, je ne sais pas s'il est possible d'être aussi moche que ce petit village des Bouches du Rhône.
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Y
Dans le bassin des Tuileries. En attendant que la Seine soit dépolluée. Ce qui ne saurait tarder, avec Anne Hidalgo.
D
Mais où se baignent-ils tout nus ? Car c'est cela, l'important. Habillés, c'est pas pareil.
Y
Évidemment. Tous les beaux gosses blonds et athlétiques viennent se réfugier à Paris ! Malgré l’absence de lacs d’eau chaude.
D
Même pour un village, ce n'est pas excusable d'être aussi moche. Il n'y a pas, dans ce village, d'adorables maisons enfouies à moitié sous leur toit herbu. Ou des lacs d'eau chaude où de beaux gosses blonds et athlétiques se baignent tout nus.
Y
Pour un village, c’est excusable. Mais pour une capitale, c’est désastreux.
C
Il « FAUT » lire Indriðason ? Mais que vous arrive-t-il ? Vous avez été contaminé par Jérôme Garcin ?<br /> Bon, j'ai lu ses deux premiers romans, qui ne sont pas mal. Les histoires sont bien menées, mais je ferais deux reproches : 1. le personnage d'Erlendur, un peu cliché à mon goût ; 2. le manque de surprise : on détecte à l'avance à peu près tout ce qui va se passer ou qui est coupable.
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Y
Erlendur, je ne le trouve pas cliché du tout. C’est une sorte de Maigret, très peu conformiste par sa façon de vivre. Quant à deviner le fin mot des histoires, je ne suis pas assez intelligent pour ça. Ce pour quoi, quand je lis un roman de détection, je commence par lire les dernières pages pour tout comprendre. Et il me semble qu’il n’y a pas tellement de coupables dans ces intrigues. Ce ne sont pas des romans de détection (je les ai tous lus). Plutôt d’atmosphère et de mœurs.
C
Le jeu dont le nom vous échappe apparaît pourtant à la première ligne de votre article. Étourderie ?
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Y
Je descends du professeur Tournesol, alors tout s’explique. Et j’ai si peu de mémoire que, lorsque je termine une phrase, j’ai déjà oublié le début (merci à Pierre Desproges pour cette blague).