La Gaypride chantait sous la pluie
Cette année, la Gaypride de Paris n’empruntait pas le chemin habituel Montparnasse-Bastille. En fait, à aucun moment le cortège n’a traversé la Seine, il en suivait le cours, entre le Louvre et le pont de Sully, avant de pointer vers la Bastille toute proche. Trajet, donc, deux fois plus court, et surtout, plus facile à « sécuriser », comme on dit chez les gens responsables. En outre, au lieu du 25 juin, on a choisi le 2 juillet, pour ne pas être gêné par le sacro-saint football (on n’a pas pensé que le Tour de France cycliste commençait aujourd’hui également ?).
Bien entendu, toutes les intersections entre le parcours et les voies perpendiculaires étaient gardées par des policiers, qui fouillaient tous les paquets suspects. Classique.
À part cela, musique toujours aussi atroce, jouée à coups de marteaux comme la Sixième Symphonie de Mahler. Seule nouveauté : pour la première fois depuis que j’assiste à la Gaypride, il pleuvait. Oh, pas grand-chose, une petite pluie fine, juste pour marquer le coup. Mais Dieu, en cachant le Soleil, ardent les années précédentes, montrait ainsi qu’il déteste les homosexuels, bien qu’il les ait créés. Mais quoi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Dans sa grande bonté bien connue, menaçait-il ces mécréants d’un nouveau Déluge, en dépit de sa promesse de ne pas récidiver ?