Quelle chance nous avons !

Publié le par Yves-André Samère

Anthony Bellanger est ce chroniqueur qui, sur France Inter le matin, occupe la place laissée provisoirement vacante par Bernard Guetta, en congé de maladie. Et donc, chaque matin, il vient blablater vers huit heures vingt sur des thèmes de politique étrangère – les gens lettrés disent « géopolitique », mais je ne suis pas assez fortiche pour pratiquer le beau langage.

Il n’empêche, Bellanger est prêt pour rejoindre l’immense cohorte des cancres qui sévissent sur la radio nationale. Ce matin, il a prétendu qu’aux États-Unis, les jeunes Noirs entre quinze et trente ans avaient neuf fois plus de chances de mourir tués par des policiers. De CHANCES ?!

Nous, auditeurs qui conservons encore quelques notions de notre langue maternelle, avons bien de la chance de nous instruire, à l’écoute de bavards aussi lettrés. Avec eux, nous risquons de causer français comme pas un.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Je me doute bien que le choix des journalistes qui nous lisent les informations n'est pas dû au bonheur ni à la chance...c'est l'expression "choisi au hasard" qui me laisse toujours dans la plus grande perplexité...comment peut-on à la fois choisir et laisser faire le hasard?<br /> Quant aux journalistes de FI: certains d'entre eux en effet nous traitaient d'imbéciles, sauf Daniel Mermet si ma mémoire est bonne...
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Y
Daniel Mermet s’est sabordé : il voulait partir de France Inter. Il a bien créé une émission en vidéo qui se tenait dans un café une semaine sur deux, mais je crois que ça n’a pas marché. Reste son site Internet, la-bas.org.
D
Déjà, il n'a pas dit "l'opportunité". Mais l'espoir est permis.
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Y
S’il avait dit « l’opportunité incontournable », j’aurais sorti le champagne du réfrigérateur.
D
Je me demande si ces journalistes sont "choisis au hasard" comme ils aiment aussi à le dire...
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Y
Ils ne sont JAMAIS choisis au hasard. En 1997, Serge Halimi avait publié un livre, « Les nouveaux chiens de garde », réédité en décembre 2015. On en a même fait un film du même titre, de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, que j’ai vu en juin 2012, et qui montre le degré de connivence entre la classe politique et les journalistes. C’en est effrayant. Je pense que je vais écrire un article, prenant comme exemple le projet de Constitution européenne, repoussé par les électeurs en 2005, contre l’opinion de TOUS les journalistes français, de droite comme de gauche.