Critique acerbe de « Quotidien »
Il y a une semaine, j’avais écrit tout le bien que je pensais de la nouvelle émission de Yann Barthès sur TMC. Mais comme je suis un tout petit peu moins connivant que Cyrille Eldin, aujourd’hui, je vais rééquilibrer un peu, car il y a des détails que je n’aime pas.
D’abord, après avoir fait la boulette de miser sur Vanessa Paradis comme pseudo-marraine de l’émission, car la dame n’a rien dans la tête, sinon de la sciure de bois, et n’est pas capable de sortir une phrase qui veuille en dire plus que les bulletins météo lus par une spectatrice, Barthès a invité hier la fille de ladite et de Johnny Depp, nommée Lily-Rose Depp, et qui s’est avérée aussi douée que sa mère. On l’a entendue prononcer une cinquantaine de fois le mot truc pour désigner à peu près n’importe quoi, manie qui indique un fort penchant pour la vie intellectuelle, et elle a reconnu n’avoir jamais vu le feuilleton 21 Jump street, qui a fait connaître son père. Fallait le faire ! Mais la demoiselle, à dix-sept ans, fait dans le mannequinat, par conséquent, il faut vite la marier à Raphaël Enthoven. Leur premier enfant sera certainement un éminent mathématicien ou un archéologue promis au plus bel avenir.
Il y a aussi Vincent Dedienne, nouveau comique de la maison. Lui est vraiment mauvais. Il relève du rigolo pas drôle qui se fait marrer lui-même, comme Ruquier. Passons. Je ne lui prédis pas un long avenir à la télé. Il finira comme Raphaël Mezrahi.
Enfin, Éric et Quentin ont sombré dans la médiocrité. Ils fabriquent de très courts sketches sans fin, comme dans le nouveau Groland, à base de moustaches et de perruques, et font tout filmer avec un téléphone, si bien que l’image danse sans arrêt. Ce n’est plus du tout regardable. Je ne dis rien de leurs textes, car ils sont trop sophistiqués pour mon faible intellect, et j’ai du mal à tout comprendre. Eux devraient faire une belle carrière dans l’animation de supermarchés.
Et puis, l’émission du vendredi est complètement vide, ce n’est que de la rediffusion des quatre jours précédents.
Barthès avait déjà donné des coups de barre, les précédentes années, en virant tout ce qui risquait de faire sombrer son navire : les rappeurs, Maxime Musqua, cette fille dont j’ai oublié le nom et qui distillait un écho mondain d’une demi-minute... Je ne peux pas croire qu’il veuille conserver toutes les médiocrités, sous prétexte qu’elles sont installées depuis longtemps.