Secrets d’Histoire : Édouard et Wallis

Publié le par Yves-André Samère

Ils ne méritaient vraiment pas une édition de Secrets d’Histoire, hier soir, le couple de médiocres que furent l’ex-roi d’Angleterre Édouard VIII et Wallis Simpson. Elle-même, ayant un peu fait le tapin à ses débuts, avait eu deux maris avant lui, d’abord Earl Spencer, un pilote de U.S. Navy, brutal et alcoolique, dont elle divorça après onze ans, puis Ernest Simpson, naturalisé britannique, déjà divorcé, beaucoup plus fortuné, dont elle divorça aussi, bien que, dit-on, elle n’ait jamais cessé de l’aimer (il se remaria encore deux fois). Mais Wallis, qui garda son nom, visait beaucoup plus haut, et jeta son dévolu sur le Prince de Galles, futur roi de Grande-Bretagne. Mais, avant cela, elle avait été la maîtresse de Ciano, le futur gendre de Mussolini, et avorta quand elle fut enceinte de lui – opération qui la rendit stérile.

Édouard en tomba fou amoureux, bien qu’elle n’ait jamais été un prix de beauté, et l’épousa alors qu’il s’apprêtait à devenir roi. Énorme scandale, et il dut abdiquer, laissant le trône à son frère Albert, ce qui fut une chance pour les Britanniques, car celui-ci se révéla un excellent roi sous le nom de George VI.

Par la suite, enfin marié, le couple Édouard-Wallis vécut en parasite et passa le reste de sa vie à l’étranger, principalement en France, pour y mener une vie exclusivement mondaine. L’étonnant est que Churchill, qui avait d’abord contraint l’ex-roi à devenir gouverneur des Bahamas à seule fin de l’éloigner d’Angleterre, ne lui ait pas coupé les vivres. Or les deux objets de scandale, un peu sympathisants nazis pour tout arranger, dépensaient des fortunes, notamment parce que l’époux couvrait sa femme de bijoux. Si bien qu’à sa mort en 1972, elle conserva un pactole, qu’elle légua à l’Institut Pasteur lors de son décès en 1986, à Paris, à quatre-vingt-dix ans. La seule bonne action qu’elle fit jamais... quand cela ne lui coûtait plus rien.

Bien entendu, et selon la règle dans le grand monde, les deux ennuyeux tourtereaux ont régné sur le Tout-Paris. Ce type de popularité est toujours en vigueur, et on ne compte toujours pas les canailles fêtées par la jet set. Et France 2 s’est bornée à qualifier la harpie de sulfureuse, comme on le fait généralement.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Il s'est murmuré très fort qu'elle l'a séduit par le don qu'elle avait de solliciter sa virilité très défaillante. Ils avaient aussi la manie, quand ils étaient hébergés chez des amis, de partir avec les objets qui leur plaisaient. Sans demander rien à personne, bien sûr.<br /> La devise de la dame "on n'est jamais assez mince ni assez riche". Ben voyons.<br /> On ne pouvait pas couper les vivres d'Edouard VIII, car il était altesse royale. Et cela a permis de forcer son abdication : vu ses préférences politique, cela aurait été dramatique qu'il reste sur le trône, d'autant qu'il était quand même un peu débile. Il cumulait !
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D
Travailler ? Hum. Il avait une trop bonne opinion de son rang, et vous, vous avez une trop bonne opinion de ses capacités ! <br /> Non, il a coûté cher à la Couronne, mais ça a été tout bénéfice. Il a été écarté des troubles européens quand vraiment ça a chauffé. Le voyez-vous avec sa bergère, sous les bombes à Londres ? Ils seraient partis plutôt en Australie, en plantant là tous les Anglais. Ne pas oublier que Churchill avait demandé à la famille royale d'aller se réfugier hors de Londres, chose qu'ils ont refusée.<br /> C'est un couple intéressant, dévoyé, pervers, décadent et sot. Le parfait répulsif pour tout ce qui ressort de cette notoriété acquise par tout ce que l'on veut, sauf par l'intelligence et le talent.
Y
On pouvait lui réduire sa pension. Un shilling symbolique aurait suffi. Après tout, il pouvait travailler.