Nouvelles de la télévision populaire

Publié le par Yves-André Samère

Le nouveau feuilleton télévisé en vogue n’est pour l’instant visible que sur Netflix, chaîne privée qui exerce aux États-Unis. Il s’intitule The crown, et s’intéresse à Elisabeth II et sa famille, les Windsor. Le réalisateur des deux premiers épisodes est bien connu, c’est Stephen Daldry, qui s’est fait connaître dès son premier film, Billy Elliott, sorti en 2000, et dont l’interprète, Jamie Bell, garçon très talentueux, est devenu une grande vedette, comme naguère Christian Bale (la Grande-Bretagne fourmille de petits génies). Daldry a d’ailleurs mis en scène le spectacle musical scénique tiré de ce film, Billy Elliot the Musical Live, en 2014. Mais il a fait aussi The reader, en 2008, film qui avait fait perdre les pédales à cette pauvre Danièle Heymann, critique dans Le masque et la plume, et hurlant son indignation parce qu’elle avait cru comprendre que l’auteur du film « excusait » le principal personnage féminin d’avoir été un gardien de camp nazi, par le fait qu’elle ne savait pas lire ! J’en ris encore...

Pour en revenir à The Crown, les dix épisodes de la première saison sont donc disponibles sur Netflix depuis le 4 novembre, et vous ne serez pas étonné que les six premiers se trouvent déjà sur mon disque dur. Je vous dirai s’ils valent la peine d’être vus.

Au fait, et histoire de parler d’autre chose, vous savez certainement, lecteurs érudits et familiers avec la langue anglaise, ce qu’est un cliffhanger. Non ? Ce mot est composé de cliff, qui signifie « falaise », et de hanger, qui désigne un cintre, un crochet, un portemanteau, bref, n’importe quoi permettant d’y accrocher quelque chose. Or on accroche rarement quelque chose au bord d’une falaise ! Le mot est donc à prendre au sens figuré, et, en télévision, il qualifie un évènement que les scénaristes d’un feuilleton placent à la toute fin du dernier épisode d’une saison, et qui, bourré de suspense, doit inciter les téélspectateurs à souhaiter de voir le commencement de la saison suivante, parce qu’ils n’y tiennent plus. Par exemple, à la fin d’un épisode de Dynasty, tous les invités d’un mariage royal étaient mitraillés par des salauds de révolutionnaires, et il fallait attendre le début de la saison suivante pour savoir qui était mort et qui en avait réchappé. Eh bien, hier, j’en ai vu un beau, en visionnant le dernier épisode de la première saison de ce feuilleton à succès qui passe en ce moment sur France 2, Les hommes de l’ombre : toute cette saison racontait une campagne électorale précédant l’élection du président de la République française, et ce dernier épisode s’achevait au moment où le résultat du vote allait être proclamé. Mais la fin survenait lors du compte à rebours des dernières secondes, et on ne vous donnait pas ce résultat !

Moralité : chers téléspectateurs, vous avez dû patienter un peu pour connaître la suite.

(Par chance, je n’ai pas attendu, j’ai tous les épisodes des deux saisons suivantes)

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