Pas de talent, Alain Delon ?!
Je lis ou j’entends fréquemment des critiques excessives sur Alain Delon. Elles portent :
- d’une part, sur sa prétendue absence de talent. Je ris ! On ne tient pas si longtemps – 105 films sur 63 ans – et on n’est pas engagé par des metteurs en scène aussi importants quand on joue comme une savate. Delon a fait deux films et une pièce sous la direction de Luchino Visconti (tout cela ayant connu un triomphe public ET critique), de René Clément, de Volker Schlöndorff, de Jacques Deray, de Joseph Losey, d’Alain Jessua, de Jean-Pierre Melville, de Valerio Zurlini, de Terence Young, d’Henri Verneuil, de Louis Malle, de Jack Cardiff, de Julien Duvivier, d’Alain Cavalier, de Michelangelo Antonioni, de Marc Allégret, d’Yves Allégret ; il a écrit 10 films et en a produit 38 ;
- d’autre part, sur ses opinions politiques : gaulliste, puis giscardien, puis lepéniste. Mais ces détails ne m’intéressent pas, ils sont personnels. Vous remarquerez peut-être que jamais je n’ai reproché à Roger Hanin d’être communiste, à Pierre Arditi d’être socialiste, à Jacques Dufilho, Brigitte Bardot et Frank (de) Lapersonne d’être ou d’avoir été lepénistes. Ne mélangeons pas tout : ici, je donne des informations ou je fais de l’humour, parfois les deux en même temps, et je laisse mes lecteurs faire le tri, même si certains n’y parviennent pas, mais je n’ai pas entrepris de faire leur éducation.
Ajoutons que si Delon avait été vaniteux comme on le prétend, il ne se serait pas prêté à cette petite scène d’autodérision quand il a joué Jules César dans un film sur Astérix. À vous de juger. Moi, je me contente de me marrer, et c’est plus sain !