Je boycotte le Festival de Cannes
Pas question que, ce soir sur France Inter, je suive le compte-rendu que Le masque et la plume va faire du Festival de Cannes et de son palmarès. Des bons festivals de cinéma, j’en connais des tas : Venise, Berlin Toronto, San Sebastian, Locarno... Mais Cannes, non ! Là ne règnent que la frime, les télés commerciales, les marchands de grosses bagnoles, les marchands de parfum, les vendeurs de cocaïne, les quarts de vedettes, les patrons de palaces, et, bien entendu, les journalistes ignares, qui ne connaissent que DEUX questions : « Alors, Brad, on est content d’être à Cannes ? » et « Jean-Kévin, quel effet ça fait de monter les marches ? ». Je rappelle qu’Alfred Hitchcock, qui y est venu une douzaine de fois montrer son dernier film, n’y a JAMAIS obtenu le moindre prix, qu’aucune comédie ni aucun documentaire n’y ont été récompensés, que cet imposteur de Lars (von) Trier n'en a pas été expulsé après son hommage à Hitler en conférence de presse, et qu’Almódovar, qui n’a plus rien fait de bon à partir de La mauvaise éducation, est cette année le président du jury. Une tapée de références !
Pour ma part, j’ai décroché l’année où le jury présidé par Steven Spielberg a donné la Palme d’Or à un film de Kechiche, ce ringard – contre l’avis de Spielberg, soit dit en passant.
Donc, dès mardi, après-demain donc, je retrouverai l’adresse des bons films, et je m’assiérai sur le verdict cannois. Comme d’habitude.