Mon opération
Ce matin, on m’opère, afin de remplacer mes deux artères iliaques (celles qui envoient le sang aux membres inférieurs), mais mon chirurgien, le docteur Mohammad Oroudji, possède une solide réputation, et je ne crains rien. Il est passé me voir hier dans ma chambre, et je le retrouve à mon chevet ce matin. Il y a foule d’ailleurs, et j’échange des plaisanteries avec tout le monde.
Puis on m’endort, et je me réveille trois heures plus tard, me dit-on, dans une autre chambre, un autre lit, situé en réanimation 3, où je resterai jusqu’à ce qu’on ne puisse plus me supporter, du moins je le crois. Encore une chambre à deux lits, où on reste sous la surveillance constante d’une batterie de testeurs pilotés par un scope, une multitude de surveillants électroniques censés transmettre aux bureaux des soignants tout un tas de renseignements, mais qui, en fait, les renseignent si peu que leur principal objet semble être de vous empêcher de dormir, vu le nombre, la fréquence et l’intensité des signaux sonores qu’ils émettent !
Mais je vous rapporterai les détails une autre fois. Là, franchement, je suis crevé.