Une réforme constitutionnelle souhaitée
Passant ce matin sous la Canopée du Forum des Halles, où se trouvait la semaine dernière le bureau de vote des élections de mon arrondissement, j’ai vu une dame qui espérait y entrer pour aller voter. Le vigile (à Paris, ils sont tous noirs. Sélection positive, ou salaires comprimés ?) lui a donc appris ce dont je vous parlais hier : qu’on ne voterait pas aujourd’hui dans cette circonscription (pardon, blasphème, on doit dire « circo », de nos jours), attendu que le maire du deuxième arrondissement a écrasé tous ses adversaires et à déjà été élu depuis une semaine. Donc, deuxième tour inutile.
Ce fait m’a inspiré la réflexion suivante : chers électeurs, qu’attendez-vous pour provoquer la même situation partout ? Songez aux économies réalisées, pour le plus grand bien de la Nation en Marche. Il vous suffirait, pour triompher, de vous proclamer ancien camarade d’études d’Emmanuel (voir ancien élève de Brigitte, par conséquent), pour pénétrer dans le cénacle jupitérien. Mieux : notre président bien-aimé pourrait prendre un décret (pardon : une ordonnance !) prescrivant que, désormais, les élections législatives, voire présidentielles, seraient désormais à zéro tour. Quelle avancée ! On éviterait des élections aussi stupides que celle qui a eu lieu l’année dernière aux États-Unis. Après tout, la dictature d’un dieu ne vaut-elle pas mieux que l’élection (presque) démocratique d’un fou incapable ?
J’attends vos réactions, comme disent Éric et Quentin.