Une soirée avec Danielle Darrieux
Hier soir, j’ai fait, et en même temps qu’elle, la même chose que Danielle Darrieux : j’ai suivi sur Ciné+ Classic l’un de ses meilleurs films, La vérité sur Bébé Donge, où elle jouait un personnage de femme qui, déçue par son mari qu’elle aimait et qui l’aimait (c’était Jean Gabin), l’avait empoisonné.
Le film était suivi d’un curieux court métrage en noir et blanc intitulé L’anniversaire, construit autour d’un conversation téléphonique entre Madame Darrieux, voix toujours claire et décidée, et un jeune producteur qu'elle tutoie et qui lui dit « Vous », décidé à faire un petit film sur son anniversaire, mais où elle ne paraîtrait pas. Son personnage, très rajeuni, serait tenu par une comédienne de théâtre (que je ne connais pas), alors que Danielle aurait préféré Cécile de France. Elle désirait aussi la présence d’un de ses petits-fils, Julien, qui devrait jouer... son arrière-petit-fils, et qui, étudiant le théâtre à Paris, m’a semblé assez laid. Curiosité : la seconde grand-mère de ce Julien est Françoise Dorin, qui a, un temps, été mariée à Jean Poiret.
Une autre curiosité à la fin : dans la liste des techniciens du film, on relevait le nom d’Adrien Mitterrand. Celui-là, personne ne le connaît, sauf votre très humble serviteur, qui l’a identifié sans peine : c’est le fils du sinistre Papamadit, alias Jean-Christophe Mitterrand, aussi honnête que son père, qui a magouillé dans tous les pays d’Afrique, notamment avec le dictateur du Togo, pour y faire des affaires véreuses, et a été condamné par la Justice française. Je n’ai jamais rencontré cet individu, mais j’ai rencontré sa femme, Élisabeth Dupuy, alias Minouche, fille du maire de Nogaro, un village du Gers, et qui en était à son second mari.
Le monde est petit.