Que retiendra-t-on de François Hollande ?

Publié le par Yves-André Samère

Pourquoi François Hollande laissera-t-il le souvenir d’un mauvais président de la République ? Parce qu’il s’est comporté en sale type ? Pas vraiment. C’est surtout parce que, voulant effacer l’image de Sarkozy et passer pour un « président normal », il a perdu de vue ce principe de Mitterrand, que pourtant il admirait, et qui tenait de la valeur absolue : garder de la distance entre lui et le reste des Français, pour avoir de l’autorité et être respecté.

En bavardant avec tous les journalistes qui le lui demandaient, au point de leur confier des secrets d’État, en acceptant de faire des selfies dans la rue avec n’importe qui, en multipliant ses célèbres petites blagues et ses maladresses, en faisant la bise à tout le monde, et en chevauchant nuitamment un scooter pour aller voir sa maîtresse du moment, il s’est ridiculisé, au point que, pour les radio-télés, il était devenu un clown accompli.

Comparé à tout cela, ce qu’il aura pu faire de bien politiquement ne compte plus, tout le monde l’a oublié. C’est ce qui explique que son successeur fait exactement le contraire, refuse le contact avec la presse et la foule, et ne donne jamais la moindre explication sur son action et ses projets. On est très loin aussi de Sarkozy, qui changeait sans cesse d’orientation et disait n’importe quoi, au gré des sondages. Macron l’a dit : « Le temps de la présidence et des engagements pris ne saurait se construire en fonction de l’actualité ». Il a raison, même si cette déclaration n’est pas irréprochable du point de vue de la syntaxe (un temps qui se construit ?).

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