Vous prendrez bien un peu de Tay ?

Comme nous ne sommes visiblement pas des adultes, on nous inflige de plus en plus fréquemment des films de « super-héros » et des films de robots. Histoire de nous habituer ? On vient justement d’élire à la présidence de la République un super-héros qui a tout du robot.

Évidemment, les grosses firmes qui ne vivent que pour faire du fric se sont engouffrées dans cette mine, à commencer par Microsoft. En 2016, cette boîte que nous aimons tous a eu l’idée de fabriquer Tay, un chatbot, un « agent conversationnel » (sic), c’est-à-dire capable de soutenir une conversation sur Twitter. Oh, pas avec Michel Onfray ou même Zemmour, faut pas rêver non plus, mais avec des lycéens basiques. Comme on dit dans ce petit monde, c’était génial !

Ben non. Au bout de quelque heures, Microsoft s’est aperçu avec horreur que ces petits salopiauds avaient mis l’essentiel de leurs conversations sur des sujets racistes et sexistes, que les algorithmes de Tay n’avaient pas été fichus de détecter.

Microsoft a dû supprimer sa mirifique invention. Quel dommage !