Encore de la retape publicitaire !
Je vais finir par me vexer. Après cette cinglée qui signait du prénom Noémie et voulait attirer mon attention sur un sorcier africain capable de rendre n’importe quelle femme enceinte, voilà qu’un autre hurluberlu prend mes commentaires pour un dépotoir, et y dépose, sous mon article d’hier où je me payais la tête de Gérard Miller, une annonce publicitaire pour un recueil des dessins d’Andrzej Wajda, cinéaste polonais que je n’ai jamais apprécié tant il m’ennuyait. Cette fois, on me fait part d’une « possibilité incroyable de faire partie d’un grand projet culturel » en aidant « à terminer un projet de plus de 10 ans sur l’art d’Andrzej Wajda », et on me propose un « album en édition limitée des dessins » dudit Wajda, « avec son propre commentaire, qui révèle les secrets de processus de création de film de l’incroyable réalisateur » – sic, admirez la cascade de prépositions : quatre de à la suite ! Le signataire de cette offre me l’envoie depuis une maison d’édition en Pologne, interia.com, adresse qui ne fait que rediriger les visiteurs vers un site réel appelé poczta.interia.pl – poczta signifiant « bureau de poste » en polonais, comme vous le savez tous. Ce qui doit être un argument décisif pour que je me vende à ses patrons.
(Certes, j’ai bel et bien un lecteur assidu et honorable qui vit en Pologne, mais je ne croit pas qu’il ait trempé dans ce coup-là)
Ce qui est incroyable, c’est l’illettrisme de ces imposteurs, qui ne comprennent pas, d’après mes écrits, que je suis radicalement publiphobe, et qu’il est donc bien inutile de vouloir me transformer en homme-sandwich. Je me fiche que certains aient quelque chose à vendre, je n’ai pas « fait HEC ». Que ces gens-là aillent plutôt louer un stand aux puces de Saint-Ouen, ils auraient davantage de chance d’y trouver des pigeons.