Que fait la police ?
Entendu à la radio, aux informations de midi, le récit d’une curieuse aventure vécue par un quidam, dont je crois que c’était un sans-abri, et qui, ayant été frappé par un inconnu, s’est présenté le lendemain matin au commissariat pour y déposer une plainte. Or, toujours selon la radio, il s’y est repris à quatre fois sans parvenir à se faire entendre du policier de service, qui l’a fait revenir et lui a réclamé un certificat médical et l’identité de son agresseur. Ce qu’évidemment la victime ne pouvait pas fournir.
Moralité : scandale, et que fait la police ?
J’ai du mal à gober cette histoire, puisque je me suis trouvé, en novembre dernier, dans une situation analogue : un type m’a agressé, frappé, je suis tombé, et j’y ai gagné deux hématomes et une écorchure au bras droit. Le lendemain, je me suis rendu au commissariat de mon arrondissement, où, non seulement on a pris ma plainte sans avoir toutes ces exigences, mais on m’a montré tout une collection de photos de voyous « connus de la police », comme on dit, afin que je puisse l’identifier au besoin, puis on m’a conseillé de me rendre à l’Hôtel-Dieu, qui abrite un service dit « Unité Médico Judiciaire ». Là, un médecin m’a examiné et a établi un certificat pouvant être produit en justice le cas échéant. Ce service compte une psychologue et trente-cinq médecins légistes, peut être consulté, et le constat, dit ITT (Incapacité Totale de Travail), fait gratuitement, est transmis automatiquement à la police.
Par conséquent, l’histoire rapportée à la radio me paraît très fantaisiste !