Détester Stephen King

Publié le par Yves-André Samère

S’il y a un écrivain que je n’aime pas, franchement, c’est Stephen King. De lui, j’ai lu un tas de livres, en commençant par son fameux Carrie, connu à cause d’un mauvais film du même titre (Brian De Palma, en 1976), et quelques autres, dont son Simetierre, qu’on m’avait offert et dont je n’ai rien retenu. Le meilleur, selon moi, était un recueil, Différentes saisons, de quatre nouvelles, toutes portées à l’écran, et dont la meilleure a donné naissance à Stand by me, qui m’a fait connaître le merveilleux River Phoenix. Mais Misery n’était pas mal non plus, et, filmé, avait l’avantage de mettre en vedette la prodigieuse Kathy Bates.

Ensuite, cela s’est gâté, et King est tombé dans un travers irrémédiable : faire trop long (pensez au célèbre It – en français, Ça, qui a fait beaucoup pour dégoûter des clowns des centaines de milliers de lecteurs), et multiplier les personnages, au point qu’on ne comprend plus rien à l’intrigue, comme Dome (à la télé, Under the dome).

Le dernier de ses livres que j’ai tenté de lire était Docteur Sleep, qui reprenait le personnage de Danny Torrance, le petit garçon de The Shining, l’un des quatre meilleurs films de Kubrick, mais que l’auteur du livre a détesté, il l’a clamé partout. On ne comprenait rien à l’univers de Docteur Sleep, peuplé de morts-vivants diaboliques, qui s’en prenaient aux enfants, comme le clown de Ça. Je n’ai pas pu terminer le roman, ce qui m’arrive rarement. En tout cas, je suis bien certain de ne plus jamais tenter l’expérience, et de ne pas lire son Sleeping beauties, qu’il vient de publier, écrit en collaboration avec son fils Owen. Après tout, les bons auteurs ne manquent pas, qui fournissent les meilleurs scénarios : Philip K. Dick, Richard Matheson, Walter C. Clarke, Isaac Asimov, et ceux-là ne sont pas bidons. Je vous rappelle que j’ai traduit et publié intégralement la première nouvelle de Matheson, écrite à 23 ans et qui l’a rendu célèbre dès sa publication l’année suivante, tout comme j’ai publié la première nouvelle écrite avant ses vingt ans par Alfred Hitchcock, dont peu de cinéphiles savent qu’il écrivait aussi. Elle s’intitulait « Gas. », et je suis obligé d’écrire ce titre entre guillemets, sinon on ne verrait pas le point !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
J'ai lu "it", mais comme j'avais déjà peur des clowns... la fin est débile, si je me souviens bien. Car j'aime les araignées (on ne peut pas tout détester, non ?).
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Y
Les clowns ne m’ont jamais effrayé. Ils m’ennuiraient plutôt. Et ce livre est quatre fois trop long. Les araignées non plus ne me font pas peur. J’ai connu les scorpions, dans ma petite enfance saharienne, on en trouvait partout, jusque dans les tiroirs.
M
De King, j'ai bien aimé 22/11/63 mais ça s'arrête là.
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Y
Je ne le lirai donc jamais. Entre cet écrivain et moi, le divorce a été prononcé.