Une cabane pour Bolloré
L’actualité quotidienne fait dans le genre sinistre. Jour après jour, les catastrophes succèdent aux tuiles, et on chercherait vainement de quoi se réjouir, ou, au moins, de cesser de croire à la fin du monde qui approche à grands pas.
C’est pourquoi, lorsque est annoncée une nouvelle qui incite à l’optimisme, il ne faut pas la laisser passer. « Moi, vous me connaissez », comme écrivait San-Antonio, je me contente de peu. C’est pourquoi j’ai hurlé de joie, tout à l’heure, en apprenant que Bolloré venait d’être mis en garde à vue, attendu que la Justice lui cherche des poux dans la tête pour une histoire très rigolote de corruption dans un pays africain, l’un de ses terrains de chasse favoris les jours où il ne s’occupe pas à détruire Canal Plus.
Je ne connais pas les détails, mais, connaissant son passé (et son passif), il est à peu près certain que le nouveau Jean-Marie Messier a les mains sales et de quoi nous faire éprouver la nausée – oui, j’ai un peu lu Jean-Paul Sartre. Espérons qu’il se trouvera un juge d’instruction pour l’envoyer à sa vraie place : derrière les barreaux.