Après le Vélib, c’est le tour de l’Autolib

Publié le par Yves-André Samère

Après le maxi-bide des Vélibs à Paris – énormes pannes, impossibilité pour les cliens de se connecter et donc de libérer un vélo de sa station d’accueil –, et le démontage des stations, voilà que l’Autolib, version automobile du Vélib, sombre aussi. C’est Bolloré qui avait fourni les véhicules à la Ville de Paris, mais aujourd’hui, il réclame une sorte de compensation, vu que son petit bizness s’achemine vers un déficit de 293,6 millions d’euros, et il exige que les collectivités lui remboursent 179,3 millions. Évidemment, Anne Hidalgo, déjà plongée dans un marasme inédit par son incapacité à gérer la municipalité, rue dans les brancards. Bolloré est donc devenu son ennemi mortel.

Évoquons plutôt les bons souvenirs. Au début de cette aventure, Hidalgo et Bolloré étaient les meilleurs amis du monde, et ils échangeaient des bises en public sur les Champs-Élysées, pour fêter le début de cette fabuleuse histoire d’amour. Que c’était beau !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

S
Quelque soit le bout par lequel on prenne le problème on parvient toujours au même résultat en économie néolibérale : la faillite.La servitude volontaire qui prend la forme de la « Délégation de Service Public » (D.S.P.)fonctionne toujours suivant le même principe :les intérêts privés (Bolloré and Co)se partagent les profits tandis que la collectivité (le Bien Public)se partage les dettes.Le néolibéralisme (l’Etat au service des puissants intérêts privés)n’est viable ni économiquement,ni socialement,ni écologiquement,ni internationalement (cf Bolloré and Co qui fait de substantiels profits à l’ombre des dictatures africaines dans le cadre d’un capitalisme colonial rénové).Bref c’est un échec patent.Il convient d’en tirer TOUTES les conclusions.
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Y
Je les tire, ces conclusions. D’autant mieux que je revendique la même position depuis que je tiens cette rubrique. Souvent, par exemple, j’ai noté que la fourniture de l’eau à Paris, qui avait été confiée au privé, avait entraîné de telles pertes, qu’il a fallu revenir en arrière et reprendre la municipalisation de ce service PUBLIC. Quant à Bolloré, il est l’une de mes cibles depuis le début, et je n’ai pas attendu qu’il détruise Canal Plus.
D
Hidalgo, pour les vélos, a voulu changer de prestataire, et depuis janvier c'est la Bérézina. Avant, ça fonctionnait correctement. Pour Autolib, d'après ce que j'ai lu, Bolloré prenait le déficit jusqu'à une certaine somme, le reste du déficit étant à la charge de la Ville (il y a plusieurs villes, autour de Paris, concernées également). Autrement dit, il prenait un risque très modéré... à moins que lesdites villes prouvent que ce déficit est dû à des carences d'Autolib. Ce qui n'est pas le cas, contrairement au Vélib depuis janvier.<br /> De bons échanges amicaux en perspective, entre Hidalgo et Bolloré...
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Y
Prions pour les voir s’entretuer. On pourrait organiser le combat au Cirque d‘Hiver.
R
Encore une idylle qui se meurt pour de vulgaires problèmes pécuniaires. :)
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Y
Ils ont des problèmes pécuniaires, mais c’est nous qui payons la facture.