Une faute de français chez Marivaux
Vous le savez, j’aime beaucoup prendre les célébrités en flagrant délit d’incompétence. Par exemple, découvrir chez un auteur classique, et si possible, membre élu à l’Académie française, une faute de français. Ainsi dans le Candide de Voltaire, j’avais découvert CECI. Certes, Voltaire n’a pas été élu à l’Académie, il s’est fait souffler la place par Marivaux en 1742, mais il passe volontiers pour un auteur dont le français est un exemple de perfection. J’ai donc découvert que cette perfection était, euh... perfectible.
Mais Voltaire est aujourd’hui vengé, puisque je viens de trouver chez Marivaux une belle faute de français. Elle figure dans sa pièce Les fausses confidences, où l’on peut relever cette réplique : « C’est de lui dont j’ai parlé à Madame ». Belle répétition inutile ! Il est vrai que la pièce a été jouée pour la première fois en 1737, alors que Marivaux n’est entré à l’Académie que cinq ans plus tard.
Finalement, personne n’est à l’abri de commettre une bourde.