Voltaire, cancre !

Publié le par Yves-André Samère

Roger Peyrefitte était cet auteur modeste qui se prenait pour le meilleur styliste de France (il le répétait dans tous ses livres), aussi avais-je trouvé un grand plaisir à lire cette énormité dans un de ses livres de potins, quand, parlant de Marguerite Yourcenar, il avait écrit qu’« elle avait stupéfait » les Académiciens. La découverte de cette énorme faute ne m’avait pas stupéfié, les vantards se font toujours prendre un jour ou l’autre.

Peyrefitte prétendait fréquemment que Voltaire avait été l’auteur classique écrivant le meilleur français. Aussi, jugez de mon ravissement, avant-hier soir, quand la fantaisie m’a pris de relire son Candide. Au chapitre 8, Histoire de Cunégonde, j’ai déniché cette perle, qui n’a rien à voir avec l’orthographe très particulière de l’auteur (chez qui cul s’écrit ) : « Agitée, éperdue, tantôt hors de moi-même, et tantôt prête de mourir de faiblesse, etc. ». Ainsi, le meilleur styliste de France avant Roger Peyrefitte confondait l’adverbe près avec l’adjectif prêt, et le mettait au féminin.

L’éclat de rire qui m’a secoué a fait tant de bruit que mes voisins ont fait circuler une pétition.

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