Les confettis les plus chers du monde
Nous avons eu un indice du niveau de la sottise générée par le désir de faire de l’art moderne. La chose a eu lieu hier soir, au cours d’une vente aux enchères, à Londres, chez Sotheby (et pas « chez Sotheby’s », comme écrivent bêtement les ignares, qui n’ont rien compris au système anglais du cas possessif !). On y vendait, entre autres, une toile de Banksy, artiste britannique dont on ne sait pas grand-chose, pas même le nom véritable, sinon qu’il aime la plaisanterie. Cette toile s’intitulait Girl with Balloon et montrait (oui, je parle au passé, vous allez comprendre) une petite fille jouant avec un ballon rouge en forme de cœur, qu’elle laissait s’envoler. Les enchères pour ce tableau, en 2008, étaient montées jusqu’à 1,042 million de livres sterling, soit 1,185 million d’euros. Or le marteau du commissaire-priseur s’était à peine abattu pour concrétiser la vente, que... la peinture s’est auto-détruite ! Le cadre du chef-d’œuvre dissimulait une broyeuse, qui en a fait à peine plus que des confettis. Voir ICI.
Naturellement, le public s’est marré – et je n’étais pas présent, à mon immense regret.
La suite ? On ne la connaît pas, car il va s’agir à présent de déterminer si la toile est toujours vendable, et vendue. Oui, car une poignée de confettis à ce prix, c’est en effet inestimable, si bien que certains « experts » estiment que ce petit incident est susceptible de faire grimper le prix du chef-d’œuvre ! Ce pour quoi je disais en commençant que l’art moderne n’est rien d’autre qu’un vaste canular.
L’artiste lui-même, Banksy, dont on ne connaît toujours pas l’identité, a sommairement commenté cette farce en publiant sur Internet la photo du désastre, avec comme seul commentaire ces simples mots : « Adjugé vendu... »