La démocratie athénienne était-elle réelle ?

Publié le par Yves-André Samère

J’ai souvent été agacé par le fait de lire ou d’entendre dire que la démocratie était née en Grèce, et plus précisément dans la ville d’Athènes. « Démocratie pour les Nuls », me disais-je. Et, en effet, cette démocratie était truffée de filtres grossiers : seuls les Athéniens mâles, nés de père athénien, avaient le droit de vote. Et donc, pas de vote pour les femmes, pour les étrangers, pour les esclaves. Même si, de nos jours et dans notre pays, les étrangers n’ont toujours pas le droit de vote pour choisir les députés et le président de la République.

Mais enfin, en dépit de ces restrictions bien réelles, les Athéniens pratiquaient le vote direct et populaire : tout le monde votait au grand jour, et pour désigner sans intermédiaire les chefs de l’État. Nous en sommes très loin, puisque, chez nous, une fois choisi un élu, il en devient quasiment inamovible, et rien, aucun délit, aucun crime ne peut le priver de son poste. Et c’est ainsi qu’un maire ou un député peut à loisir taper dans la caisse commune pour se bourrer les poches, échapper à la Justice et continuer librement à nous escroquer. Un Patrick Balkany n’aurait pas tenu longtemps, dans l’Athènes antique. Et un Manuel Valls aurait été chassé dès son voyage à Berlin, payé de notre poche pour qu’il puisse emmener ses fils voir un match de football à Berlin ! On n’y aurait pas vu fabriquer une loi interdisant de chercher des poux sur la tête du chef de l’État, disposition légale qui a si bien profité à ce voleur de Chirac.

Finalement, elle n’était pas si mal, cette démocratie athénienne.

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